Le TDA/H ou Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité est un trouble neuro-développemental qui peut être diagnostiqué dès l’âge de 6 ans.

Il impacte principalement l’attention et la concentration et peut être accompagné d’une impulsivité ou d’une hyperactivité.

 

Et plus concrètement ?

  • Le trouble de l’attention :
    • Mon enfant est facilement distrait ; il papillonne ; en classe, son attention est attiré par le moindre bruit, ou le moindre camarade qui bouge.
    • Mon enfant a des difficultés à rester concentré longtemps sur une même activité (hormis les activités hyper motivantes, telles que les jeux vidéos, par exemple) ; il doit sans cesse changer d’activités.
    • Mon enfant paraît être dans la lune ; il semble pris dans ses pensées et pas attentif à ce qu’on lui dit.
    • Mon enfant ne semble pas comprendre les consignes (écrite et/ou orale) ; il fait « à côté » ou ne termine l’exercice, l’activité.
    • Mon enfant est tête en l’air ; il perd sans cesse ses objets (lunettes, livres, cahiers, stylos…) ; il ne se souvient plus d’où il a rangé ses affaires.
  • L’hyperactivité :
    • Mon enfant ne tient pas en place ; il est sans cesse en train de se tortiller sur sa chaise ; il se lève souvent ; il a besoin de manipuler des objets en permanence pour fonctionner.
    • Mon enfant est bavard ; quand il est lancé, on ne peut plus l’arrêter : c’est un vrai moulin à parole.
    • Mon enfant aime les jeux, les activités dynamiques ; il n’aime pas rester à colorier, ou à dessiner sur sa chaise ; il a besoin de courir, de faire des activités sportives, de sauter…
  • L’impulsivité :
    • Mon enfant a des difficultés pour patienter ; il a du mal à attendre son tour de jeu ; il coupe la parole.
    • Mon enfant répond aux questions avant qu’on ne lui pose, ou avant qu’on ait fini la question ; il peut terminer un exercice sans avoir lu toute la consigne, cela peut d’ailleurs provoquer un grand nombre d’erreurs.
 

Et comment le diagnostique-t-on ?

 
Pour le diagnostic, un médecin neuropédiatre, pédopsychiatre ou spécialiste du TDA/H peut poser le diagnostic. Celui-ci pourra alors s’appuyer sur un bilan neuropsychologique réalisé auprès d’un psychologue spécialisé en neuropsychologue (ou neuropsychologue).
Lors du bilan neuropsychologique, le professionnel va évaluer différentes sphères cognitives : la mémoire, l’attention, les fonctions exécutives, le raisonnement, le langage, les praxies…
A travers ce bilan, le neuropsychologue sera en mesure d’établir un profil cognitif de l’enfant. Il pourra aller en faveur ou en défaveur du profil de déficit attentionnel. Si ce dernier est en faveur, le neuropsychologue réorientera alors le jeune patient et ses parents vers un médecin spécialiste qui pourra alors poser le diagnostic.
 

Comment aider un jeune avec un TDA/H ?

 
Il faut privilégier certaines choses dans l’environnement d’un jeune avec TDA/H :
  • privilégier les environnements calmes et apaisants, sans distractions visuelles ou auditives ;
  • s’adresser à l’enfant en étant sûr d’avoir capté son attention ; attendre notamment qu’il nous regarde dans les yeux ;
  • donner une consigne à la fois ou segmenter les consignes complexes ; ne pas hésiter à faire répéter l’enfant pour être sûr qu’il ait compris et mémorisé.
 

Et en classe et pour les devoirs :

  • privilégier du travail de courte durée ;  laisser l’enfant faire des pauses dès que nécessaire ;
  • placer l’enfant au premier rang de la classe ; cela évitera les distractions visuelles ; pour les devoirs, proposer à l’enfant de s’isoler, seul dans une pièce sans distracteurs ;
  • donner un peu plus de temps à l’enfant pour réaliser ses examens ; un tiers-temps est à demander lors de l’élaboration d’un projet d’accompagnement personnalisé, par exemple ;
  • communiquer les consignes par écrit ET par oral ; faire répéter l’enfant pour être sûr de sa compréhension et de sa mémorisation ;
  • proposer à l’enfant d’utiliser un agenda ou une to-do-list pour noter et vérifier au fur et à mesure que les tâches soient accomplies ;
  • utiliser des accessoires (boules Quiès ®, balles anti-stress, élastiques aux pieds de la chaise…) ; cela dans le but d’avoir le moins de distraction possible et de canaliser l’hyperactivité de l’enfant.

Et chez l’adulte ?

L’adulte peut, en effet, présenter un TDA/H non diagnostiqué jusqu’alors.

Il sera important, si cela devient handicapant dans sa vie quotidienne de faire le point avec un médecin ou un psychologue spécialisé en neuropsychologie.

Les symptômes ressentis sont plus ou moins similaires mais se sont adaptés à l’âge adulte et à la maturation cérébrale. En effet, de nombreux enfants compensent leurs difficultés attentionnelles et le diagnostic peut alors passer inaperçu pendant de nombreuses années. C’est alors, après 25 ans, lorsque le cerveau a fini de maturer que les difficultés peuvent apparaître.

 

Un prochain article sur ce blog sera consacré à développer le TDA/H dans la vie d’adulte.

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